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Filière Cristal Union investit dans l’autonomie

La sucrerie récupère l’eau évaporée dans son process et sera autonome à 100 % en eau dès 2023.

Dans le Pithiverais (Loiret), la sucrerie anticipe la diminution des volumes d’eau, tandis que l’usine de déshydratation ne subit pas la crise énergétique grâce au bois énergie.

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Le groupe betteravier Cristal Union s’attaque aux économies d’eau. Au sud de Paris, la sucrerie de Pithiviers, qui traite 1 million de tonnes de betteraves par an, n’aura plus besoin de pomper 170 000 m³ d’eau par an. Depuis 2017, elle a mis progressivement en place un procédé pour récupérer l’eau d’évaporation. Un bassin de 100 000 m³ (3 M€) a été construit pour stocker le liquide entre deux campagnes, ainsi qu’un réseau enterré de 22 km de longueur (2 M€) qui relie l’usine aux anciens bassins de la sucrerie de Toury, fermée à la fin de 2020. Cristal Union dispose ainsi de 6 bassins de rétention de 500 000 m³ d’eau.

Pour la campagne de 2022, seulement 5 000 m³ devraient être pompés grâce au forage et rien l’année prochaine. « Le réseau d’eau, véritable pipeline, desservira également des parcelles. Au printemps de 2023, 1 500 ha seront irrigués avec l’eau de la sucrerie », note Olivier Duguet, agriculteur et président des planteurs de Pithiviers à Cristal Union. Néanmoins, le premier poste de dépenses de la sucrerie reste l’énergie. Elle consomme de 150 000 à 180 000 MWh de gaz par an. Deux turbo-alternateurs transforment une partie de l'énergie en électricité. Ainsi, le site n’achète que 20 % d’électricité sur le réseau.

Sidesup opte de nouveau pour le bois

À quelques kilomètres au nord de Pithiviers, la Sidesup, usine de déshydratation de la pulpe de betterave, a changé d’énergie. La filiale à 100 % de Cristal Union vient d’investir dans un nouveau four biomasse (11,6 MW) pour alimenter une troisième ligne de production (20 tonnes par an — 6 M€, soutenu par l’Ademe et France Relance).

Le site possédait déjà un four alimenté en plaquettes forestières depuis 2007. « Si on n’avait pas changé d’énergie, on ne tournerait plus », lance Jean-Marie Belières, le directeur de la Sidesup. Et elle tourne même très bien. Avec la sécheresse, les demandes en pulpe et en luzerne bio explosent. Quant aux granulés de bois, le standard de la Sidesup croule sous les appels.

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